Une étude approfondie nous permettra d’établir un plan de traitement qui pourra être mené à bien à l’aide d’appareils fixes ou amovibles et avec, selon les besoins, la collaboration éventuelle de praticiens d’autres disciplines. Nous pouvons être amenés à travailler avec des chirurgiens-dentistes, des chirurgiens maxillo-faciaux, des ORL, des orthophonistes, des kinésithérapeutes, etc…
Avant de débuter le traitement, il convient d’être informé du fait que toute démarche médicale, et notamment orthodontique, implique des contraintes, des limites et éventuellement des complications et des risques thérapeutiques, voire même des contre-indications. En étant informé et en coopérant parfaitement avec le praticien, ces derniers points pourront être minimisés et vous serez ainsi à même d’obtenir les meilleurs résultats thérapeutiques.
Une sensibilité dentaire pourra être ressentie au cours des premiers jours suivant le début du traitement. Nous donnerons lors de la pose les instructions nécessaires pour améliorer le confort au cours de cette période d’accoutumance.
But du traitement
Un traitement orthodontique a pour objectif de corriger des dysmorphoses dento-faciales dont le non-initié ne perçoit que l’aspect esthétique. En réalité, le praticien cherche à améliorer des fonctions vitales qui sont perturbées de leur fait, à savoir : la respiration, la phonation, la mastication, la déglutition. C’est ainsi que s’établiront l’harmonie et l’équilibre des fonctions dont découle la beauté d’un sourire.
La correction des anomalies dento-maxillo-faciales peut par ailleurs constituer une mesure de prévention des affections parodontales (appelées communément « déchaussement dentaire »), voire des caries par l’amélioration de l’hygiène dentaire qu’elle peut induire.
Les contraintes
1. Durée du traitement : elle est variable en fonction de l’importance de la dysmorphose, l’amplitude des déplacements dentaires ou maxillaires à effectuer, le stade et le type de croissance (favorable ou défavorable) du patient et le stade d’évolution des dents. Le facteur le plus important reste cependant le respect scrupuleux des instructions thérapeutiques que nous serons amenés à donner ; c’est là le gage d’une durée de traitement aussi réduite que possible.
2. Maintenir une bouche saine : toute lésion carieuse et toute maladie parodontale doit être traitée ou stabilisée préalablement au traitement orthodontique. Un contrôle chez votre dentiste habituel doit être effectué tous les 6 mois y compris pendant le traitement orthodontique.
3. Maintenir une bouche propre : le brossage dentaire doit être rigoureux. Des conseils pratiques relatifs au brossage vous seront donnés et des vérifications de la parfaite exécution du brossage seront effectuées au cours du traitement. Lorsque le brossage est insuffisant, les bactéries qui s’accumulent autour des différentes pièces de l’appareil peuvent attaquer l’émail et créer des taches de déminéralisation qui peuvent rapidement devenir irréversibles. Ces taches ne sont pas dues à l’appareil mais à une hygiène insuffisante.
4. Respecter les rendez-vous fixés : l’intervalle entre les rendez-vous est déterminé par les nécessités du traitement. Des rendez-vous manqués peuvent entraîner une augmentation de la durée totale du traitement.
5. Veiller à l’intégrité de l’appareil : toute détérioration peut empêcher la bonne avancée du traitement.
6. Abandonner les habitudes pernicieuses : telles que la succion du pouce, des doigts, l’onychophagie (se ronger les ongles), le mordillement de stylos ou autres objets : leur persistance peut provoquer des résorptions au niveau des racines dentaires, limite la correction des anomalies dento-maxillaires et peut entraîner une instabilité des résultats obtenus.
7. Éviter de manger des sucreries, des aliments collants tels que le chewing-gum, les caramels, les nougats, et des aliments trop durs tels que la croûte de pain car ils peuvent causer des caries et/ou détériorer les appareils orthodontiques.
8. Suivre scrupuleusement les consignes données par le praticien, en particulier en ce qui concerne le port des élastiques et des appareils amovibles.
Les complications éventuelles, les limites et les risques
Dans certains cas, heureusement fort rares, les racines des dents peuvent se rétrécir pendant le traitement : c’est la résorption radiculaire. Cela n’a d’impact qu’au-delà d’un certain niveau de gravité pouvant affecter la longévité de la dent.
Certains troubles de l’articulation temporo-mandibulaire peuvent se corriger lors du traitement orthodontique. Cependant il en existe qui peuvent s’aggraver ou apparaître avec le temps, même si les anomalies dento-maxillaires ont été éliminées.
Les contre-indications relèvent souvent de raisons médicales, mais aussi d’un refus des contraintes évoquées plus haut. Si ce refus devait apparaître en cours de traitement, le praticien se verrait contraint, certes après plusieurs avertissements, d’interrompre ledit traitement.
La contention
Il faut savoir qu’une fois atteints les objectifs fixés par le praticien, il convient de maintenir les acquis du traitement. Il est ainsi possible de limiter autant que faire se peut le risque de récidive. C’est la période de « contention » qui est aussi importante que le traitement lui-même.
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